Il existe environ 350 races porcines répertoriées dans le monde. On les classe en quatre grandes catégories :
les races locales, les races chinoises, les grandes races sélectionnées et les lignées issues de croisements entre races.
La volonté d’améliorer la production porcine par les croisements entre races date de la moitié du 19e siècle.
Les premières tentatives sont signalées en Angleterre vers 1740.
C’est d’ailleurs dans ce pays, fruit du croisement de truies anglaises avec des verrats importés d’Extrême Orient qu’est apparue la célèbre race du Berkshire capable de générer des cochons de plus de 400 kilos à l’âge de 2 ans !
La France imita l’exemple anglais en important le fameux Large White, race toujours dominante dans le cheptel français.
Large White
Le Large White est un porc à la robe blanche uniforme, aux oreilles dressées et ouvertes sur l’avant.
Le corps en forme de parallélépipède assure une bonne répartition des masses musculaires ainsi qu'un bon équilibre corporel.
C'est la souche pure la plus implantée en Europe. Les truies sont très maternelles et font naître en moyenne 14 porcelets par portée.
Le Large White se caractérise par une croissance rapide et produit une viande savoureuse très appréciée.
Landrace français
La robe blanche du Landrace français ne porte aucun poil de couleur et aucune pigmentation.
La tête se caractérise par des oreilles tombantes qui lui cachent les yeux.
Le corps est long, fusiforme. Cette race est réputée pour sa précocité sexuelle, les qualités maternelles de ses truies.
Elles sont, en effet, douces, calmes et bonnes laitières.
En Europe, plusieurs pays ont développé leur propre souche de Landrace.
C'est une race très utilisée aussi dans les programmes de croisement pour constituer la lignée femelle.
Piétrain
Tricolore, tacheté de noir - parfois de roux - sur fond de robe blanche, le porc Piétrain a ses racines en Belgique où il est repéré vers 1920.
Ce porc présente un développement musculaire exceptionnel et une faible proportion de gras.
Les truies de la race sont réputées maternelles, moyennes reproductrices (dix à onze nés vivants).
Ce sont surtout les mâles qui intéressent les éleveurs, utilisés comme verrat en race pure ou en croisement (avec le Large White le plus souvent).
Malgré sa croissance lente, le Piétrain présente une forte musculature très peu grasse.
Il est donc utilisé en croisement pour améliorer la qualité de la viande.
Duroc
Originaire des États-Unis, la race Duroc se caractérise par une robe d'un brun roux uniforme, et des oreilles tombantes.
La répartition du Duroc dans le monde s’est accentuée depuis la fin des années 1970 en raison de sa rusticité, sa vitesse de croissance et, surtout de sa teneur en gras intramusculaire (impact sur le goût) nettement plus élevée que les races européennes (comparable à celle des races chinoises).
Cette race est surtout utilisée pour améliorer la qualité de la viande des cochons issus de croisements.
Hampshire
La tête porte des oreilles dressées, la robe d'un noir brillant contraste avec une ceinture blanche à l'avant.
Le Hampshire est une très ancienne race américaine.
Son introduction en Europe, à partir des années 1970, se fonde uniquement sur sa teneur en gras intramusculaire (+ 20 % environ par rapport aux autres races européennes) ce qui justifie les croisements dans les lignées mâles.
Cette race ancienne américaine n'est plus utilisée en France en raison de sa viande acide.
Le croisement
La viande porcine, commercialisée en France, en Europe et de plus en plus dans le monde, provient de cochons issus de croisements entre races (95 %).
Le schéma français de production porcine est organisé autour de la sélection, de la multiplication, de la production.
La sélection a pour objectif l’amélioration du patrimoine génétique des cochons pour l’adapter aux attentes des consommateurs.
Au fil des générations, la sélection, par les croisements, a rendu possible la multiplication des truies et de verrats pour les élevages.
La conservation des races locales
Cinq races de porcs françaises sont classées dans la catégorie des races locales : le Normand, le Limousin, le Gascon, le porc de Bayeux et le Basque. En voie de disparition, ces races font l’objet, depuis 1981, d’un programme national de conservation géré dans un cadre collectif (association des livres généalogiques LIGERAL).
L’Institut Technique du Porc (ITP) et l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) sont associés dans cette démarche de préservation. Le sauvetage de ces cheptels à très petits effectifs (1 500 truies au total chez environ 200 éleveurs, fin 2000), évolue très lentement.
Des organismes de sélection désireux de corriger certains caractères organoleptiques (goût, saveur, tendreté…) étudient la réintroduction de certaines souches dans leurs lignées
source : http://www.leporc.com
Je me dois de mettre un copyright car ce superbe texte, je l'ai volé a un ami...yek yek